Dans ce podcast enregistré dans le cadre du projet HIRA du Laboratoire d’Analyses des Sociétés et Pouvoirs Afrique Diaspora (LASPAD), la sociologue discute de son intervention et de la monographie réalisée sur le Centre Coulimaro. Ce centre accueille des adolescentes victimes de violences sexuelles, en particulier de viols suivis de grossesse. Laity Fary NDIAYE souligne l’importance de l’existence de Coulimaro, le seul centre spécifique dans la région de la Casamance, travaillant sur le Nexus VBG (violences basées sur le genre) et les effets des grossesses.
Elle évoque les particularités de Coulimaro, notamment son approche holistique qui va au-delà de l’hébergement en offrant un soutien complet aux jeunes femmes enceintes ou ayant accouché à la suite de violences sexuelles. Laity Fary NDIAYE explique également la notion de monographie, qui vise à comprendre le fonctionnement du centre, ses dynamiques, et à mieux connaître les jeunes femmes accueillies.
La discussion aborde les types de violences identifiées dans la région, mettant en lumière les viols, les agressions sexuelles, et les grossesses précoces résultant de relations inappropriées. L’auteure souligne que les auteurs de ces violences sont souvent des personnes de confiance de l’entourage des victimes.
En ce qui concerne les défis du Centre Coulimaro, Laity Fary NDIAYE souligne le manque de ressources, notamment l’absence de politique publique dédiée à l’hébergement des survivants de violences. Malgré les efforts de levée de fonds et le soutien de bailleurs étrangers, le centre fait face à des périodes d’incertitude financière, ce qui impacte son fonctionnement.
La chercheuse évoque également le besoin d’une politique publique attentive à l’hébergement, de manière à assurer une prise en charge complète des survivants, y compris la phase post-hébergement. Elle recommande un modèle de référence pour aborder l’ensemble des aspects de la prise en charge.
En conclusion, Laity Fary NDIAYE souligne l’importance d’attirer l’attention sur l’absence de politique publique, de créer un modèle de référence, et de mobiliser des ressources constantes pour garantir la pérennité des centres d’accueil comme Coulimaro. Elle appelle à des recommandations envers l’État, les acteurs privés, et les bailleurs pour améliorer la situation des centres d’hébergement et assurer un accompagnement efficace des survivants de violences.